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FLASH SPECIAL UKRAINE

Le lancement de l'invasion de l'Ukraine par la Russie constitue le scénario du pire pour le peuple ukrainien et un soubresaut sur la scène géopolitique mondiale, ainsi que pour les marchés financiers qui n'ont commencé à probabiliser ce risque que trop tardivement.

 

Aussi, je tiens à vous faire part de l'analyse de la situation telle que je la perçois avec un de mes partenaires, la société de gestion CLARESCO FINANCE.

 

Compte tenu de la montée en puissance du dispositif militaire russe sur ces dernières semaines, le scénario d'une intervention d'envergure ne pouvait être exclu, mais le passage à l'acte aussi massif n'était pas le scénario central attendu.

 

Beaucoup de questions restente ouvertes et notamment les intentions du Président russe. S'agit-il d'obtenir par la force la garantie de onon-adhésion de l'Ukraine à l'OTAN et la reconnaissance d'une Crimée russe ? D'imposer une "zone tampon" de régimes à la merci de la Russie et de faire de l'Ukraine une autre Biélorussie ? De passer à une annexion pure et simple ? Y a-t-il des visées au-delà de l'Ukraine ? Il faudra du temps pour y voir plus clair.

 

L'incertitude devrait rester élevée au cours des prochaines semaines.

 

Situation des marchés financiers....

Sur les marchés financiers, le déclenchement d'un conflit armé provoque nécessairement une hausse de la prime de risque défavorable aux marchés actions.

 

Les marchés européens sont pour l'instant plus affectés (-4/-5%) que les marchés américains (futures en baisse 2-3%), ce qui est logique compte tenu de la plus grande exposition de l'Europe à la Russie.. mais même pour l'Europe, cette exposition demeure assez limitée.

 

Les valeurs défensives (agroalimentaire, santé...) surperforment, ainsi que les secteurs énergie et matières premières qui anticipent des tensions sur les prix en raison de perturbations possibles de l'offre en provenance de Russie.

 

En revanche, les autres valeurs cycliques et les financières sont davantage affectées. L'or et les emprunts d'Etat profitent de l'aversion qu risque (10 ans US en repli de 13bp à 1.85%).

 

Perspectives politiques...

Les questions qui demeurent sont la durée du bannissement de la Russie de la communauté internationale (le Président Poutine semble prêt à l'assumer mais le coût politique et économique pourrait s'avérer élevé) et le niveau de résistance rencontré en Ukraine (militaire à court terme, avec les conséquences sanglantes pour les deux populations, mais aussi à mouen terme si des mouvements de résistance subsistent et conduisent la politique d'occupation à l'enlisement).

 

Dans le reste du monde, les risques de conflit avec une Russie ouvertement agressive pourraient stimuler des affrontements indirects de type guerre froide (cf. le Mali actuellement). On peut également s'attendre à une poursuite des tentatives de déstabilisation de nos démocraties et de leurs élections via les réseaux sociaux et la diffusion de fake-news.

 

La politique de fait accompli de la Russie fondée sur la force pourrait encourager la Chine dans ses revendications vis-à-vis de Taïwan. Le point positif pourrait être un renforcement de la cohésion européenne devant une Russie maintenant très agressive.

 

Des premières sanctions....

Le poids de la Russie et de l'Ukraine dans l'économie mondiale demeure assez marginal (le PIB de la Russie équivaut à celui de l'Espagne).

 

L'impact de sanctions économiques (gel des avoirs, restrictions d'investissement, embargo sur certains biens et services) ne devrait donc pas remettre en cause la santé de l'économie mondiale.

 

Les difficultés devraient se concentrer sur le marché de l'énergie (gaz et pétrole) et des matières premières (palladium, cuivre, blé...) où la Russie et l'Ukraine sont des exportateurs importants, en particulier vers l'Europe en ce qui concerne le gaz (les prix du gaz à destination de l'Europe sont hausse de 32% à ce jour).

 

Une réduction, voire un arrêt de ces exportations engendrerait des difficultés d'approvisionnement et une tension durable sur les prix de l'énergie.

 

Quel(s) scénario(s) sur les marchés financiers ?

A court terme, les marchés pourraient rester stressés par un environnement qui demeure imprévisible (durée duconflit, ampleur des sanctions, extension possible du conflit à d'autres géographies...).

 

Cependant, même si les tensions sur les prix de l'énergie et des matières premièires ne vont pas calmer les pressions inflationnistes, il est probable que la FED décide d'atténuer son discours à mi-mars si les turbulences se prolongent et qu'au final les perturbations liées à ce conflit soient davantage politiques qu'économiques.

 

Les niveaux de valorisation des marchés actions demeurent attractifs dans l'environnement de taux actuels (et futurs tel qu'anticipé actuellement) et l'activité des pays développés devrait être sitmulée au 2ème trimestre par la sortie de l'épidémie de COVID.

 

... et en terme de portefeuille et d'allocation d'actifs ?

Dans ces situations de peur exacerbée sur les marchés, l'expérience montre que la meilleure approche consiste à garder son sang-froid en évitant le biais émotionnel et à conversver le cap sans "sur-réactions" qui sont souvent destructrices de valeur...

 

Il faut rappeler l'un des principes fondamentaux de tout investissement : l'horizon de placement.

 

Le temps est notre meilleur allié pour lisser les phases d'excès et, la constance est source performance !

 

La clé du succès d'un investissement n'est pas de prédire l'avenir mais d'apprendre du passé, de comprendre le présent et de s'appuyer sur une méthodologie stricte et éprouvée dans le temps.

 

Mon approche, les trois piliers, pour viser à créer de la valeur :

1. Une vision systématique à long terme

2. Un investissement régulier pou lisser les fluctuations

3. et une forte diversification !

 

De chaque crise naissent des opportunités et les fortes corrections des marchés sont souvent source d'opportunités pour investir, se positionner ou se renforcer.

Acheter au son du canon ?

 

 

 

Document à vocation de formation et d'information uniquement qui ne constitue ni une offre ni une recommandation personnalisée ou une sollicitation en vue de la souscription d'un produit ou d'un service.

Tout investissement comporte des risques, notamment des risques de perte en capital.

Préalablement à tout investissement, il est nécessaire de se rapprocher de son conseil pour évaluer et s'assurer de l'adéquation du produit ou du service en fonction de sa situation, de son profil et de ses objectifs.

Les performances passées ne constituent pas un indicateur  fiable des performance futures.

Tout investissement en Unités de Comptes (UC) comporte un risque de perte en capital.

28/02/2022